Sergent Benoît et Carême

Sergent Benoît et Carême

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Chansonnier populaire baptisé à Namur le 12 septembre 1707, Jean-Charles Benoît est le premier auteur wallon namurois dont le nom soit parvenu jusqu’à nous.
Il n’a en effet pas été écrit de pièces en wallon avant cette date en la ville mosane.
De l’homme qui fut sergent de ville en 1754, d’où son nom de « Sergent Benoît », on ne sait que peu de choses. Il fut marié deux fois. Sa première épouse s’appelait Juliette Walteer. Elle décéda en 1766, le 21 juillet. C’est alors avec Marie-Christine Defays qu’il convola en justes noces. On comptait pourtant dans le répertoire de notre chansonnier un air intitulé « Dja one feume comme on houzard (J’ai une femme comme un hussard) » dont Marie-Christine fut peut-être l’inspiratrice. Mais cela ne l’a pas retenu. Veuf, le Sergent Benoît fut recueilli à l’Hospice Saint-Gilles (lequel abrite aujourd’hui le Parlement wallon) et y mourut le 12 janvier 1784. Dépourvu d’instruction, l’homme fut pourtant admis dans les rangs de la police, car, à cette époque, aucune compétence particulière n’était exigée.


Le chansonnier composait ses textes pour qu’ils soient interprétés sur des airs connus du répertoire populaire de l’époque. Comme il ne chantait pas lui-même, il avait recours à son camarade Carême, son secrétaire et imprésario. Ce solide gaillard qui exerçait le métier de portefaix devait sans doute son surnom au fait qu’il était très peu pratiquant du jeûne et de l’abstinence. C’est juché sur une table qu’il trimbalait avec lui qu’il interprétait les textes du Sergent de ville.

Benoit 5
Benoit 2
Benoit 3
Benoit 4
Benoit 5
Benoit 2

Aujourd’hui, lors des manifestations folkloriques, c’est quand le rondeau final s’amorce que nos compères prennent la parole. Aux textes chantés, ils préfèrent la présentation au public des divers groupes qui égayent la place namuroise.

Mais qui sait si ne leur reprendra pas un jour l’envie de chanter...